Le Salon Création et Savoir Faire qui s’est déroulé à Paris le week-end dernier avait pour thème le tissu Liberty, ça aurait pu être intéressant. J’ai trouvé l’expo très minimaliste, quant au tissu il y en avait très peu à voir et très peu à acheter.
J’ai donc décidé de vous parler du Liberty que j’aime, de son histoire et de la joie que j’éprouve à le regarder, le toucher, le travailler, le collectionner, et en parler…
Je tiens mes sources du livre « Le style Liberty » de Stephen Calloway.
Depuis 1875 le nom de Liberty est associé aux meilleures réalisations dans le domaine des arts décoratifs, qu’il s’agisse de tissus, de mobilier, de tapis, de céramiques …
Liberty est le nom d’un grand magasin londonien, qui loin de s’adapter aux évolutions de la mode contribue largement à les provoquer. Arthur Lasenby Liberty, son fondateur voulait transformer l’habillement et la décoration de son époque : cette volonté d’innovation continue aujourd’hui encore à attirer une large clientèle internationale. Par ses ateliers de stylisme le grand magasin londonien a contribué à former l’esthétique du XXe siècle.
Le style Liberty est unique et intemporel, avec une touche de mystère et de fantaisie, comme il convient à une entreprise née d’une passion pour l’exotisme de l’Orient.
Les textiles diffusés par ce magasin sont reconnaissables tant par leur qualité (un coton aussi doux que la soie) que par le style des impressions.
Le tissu Tana Lawn de Liberty, best seller indémodable de la boutique date de 1930 environ. C’était une création de William Haynes Dorell (le nom étant dérivé du lac Tana, au Soudan, pays d’origine de la fibre).
Bien avant les années 30 le magasin Liberty se spécialisait dans les vêtements pour enfants (peut-être le sujet intéressera le blog Les petites mains …) dans le style de Kate Greenway. Les nombreux livres d’enfant de celle-ci étaient vendus en Amérique, en Angleterre, en France et en Allemagne, d’où une demande internationale pour les vêtements d’enfant décorés de smocks.
Publié à l'origine le 26 novembre 2009 @ 20 h 31 min
Merci, cet historique est vraiment intéressant, çà fait du bien de se cultiver de bon matin!Le tissu best seller est absolument magnifique!Passe une très belle journée, Hélène.
Merci pour cet article (et le suivant) et pour les belles photos qui l'accompagnent. J'ai traité une partie du sujet dans Les Petites Mains, en montrant comment de la robe de réforme anglaise, dont Liberty est un précurseur, est peu à peu née la robe à smocks des fillettes (j'y évoque Kate Greenaway). On peut lire cet article qui complète tout-à-fait le vôtre à cette adresse url : http://les8petites8mains.blogspot.com/2009/09/mode-adulte-mode-enfant-3-la-robe.htmlLes tissus Liberty sont magnifiques, nerveux sous la main, les impressions de grande qualité sont fines et les coloris intenses. Comme de juste, cette haute qualité a un prix qui détourne peut-être l'acheteur potentiel, d'où la frilosité des magasins de tissus à le proposer.Je ne suis pas du genre nostalgique et passéiste, mais je regrette qu'aujourd'hui, dans un pays qui se proclame pourtant berceau de la mode, on n'éduque plus vraiment les enfants à la couture, à la qualité des coupes, des tissus des vêtements. Tout se vaut, c'est la société de consommation, on achète puis on jette. On ne jette pas des Liberty.
Je suis allée relire sur le blog Les Petites Mains l'article sur la robe de la réforme, en effet nos articles se complètent. Les tissus Liberty avaient reçu l'approbation des réformateurs du costume.Arthur Lasenby Liberty sans être l'instigateur de ces évolutions en avait conscience et prônait le vêtement à la fois rationnel et esthétique, ce qui semblait à cette époque antinomique.Ce que je trouve intéressant c'est de constater encore comment cette marque a influencé nos goûts : besoin de vêtements fluides, aux teintures naturelles, très esthétiques avec un brin d'orientalisme …Peut-être la crise économique nous fera-t-elle redécouvrir des valeurs autres que marchandes. Merci de vos visites.Trésors de boites à couture
I wish not concur on it. I think polite post. Expressly the designation attracted me to review the unscathed story.
moi qui ai pourtant été dans une école de couture il y a …… bien longtemps je n’ai jamais été aussi informé que maintenant sur le sujet du liberty et autres mais c’était une autre époque (pas si lointaine que celà 1960 à 1963) merci donc pour ces supers informations